
1. Devenir un pro de l’orthographe et de la grammaire
La langue française regorge d’exceptions et de pièges à éviter. Si bien qu’il est parfois difficile de ne pas se noyer dans l’océan de difficultés qui la composent. Résultat ? Orthographe approximative pour certains, grammaire bancale et conjugaison revisitée pour d’autres. Autant de défauts qu’un bon rédacteur se doit de gommer pour proposer des textes d’une syntaxe irréprochable. Difficile, me diriez-vous (et vous n’auriez pas tort). Mais comme toute qualité, cela s’apprend. Et quoi de mieux que l’écriture d’un roman pour sensibiliser son regard aux coquilles et autres fautes de français ?
Bien entendu, loin de moi l’idée d’affirmer que vous deviendrez tous des Bernard Pivot en puissance. Mais vous développerez à coup sûr des automatismes pour devenir imbattable à la dictée du bureau. La preuve, dès la relecture de mon livre terminée, je me suis inscrit au Certificat Voltaire et ai obtenu la note de 976/1000. Le résultat de deux ans à traquer la petite bête. Pourquoi pas vous ?
2. Améliorer son vocabulaire
Les Inconnus ont dit un jour : « Le mauvais chasseur, il voit un truc qui bouge, il tire. Le bon chasseur, il voit un truc, il tire… mais c’est un bon chasseur ! ». En rédaction, c’est plus ou moins pareil : il y a écrire bien et bien écrire. Rédiger sans fautes est une chose, savoir s’exprimer de manière précise et éloquente en est une autre. C’est pourquoi l’une des qualités les plus prisées chez les recruteurs se trouve dans la capacité à employer le vocabulaire juste, au bon moment, dans le bon registre de langue et sur la bonne tonalité.
Ça tombe bien : vous n’étofferez jamais plus votre langage quotidien que durant votre activité d’écrivain. D’où l’importance de franchir le pas ! Avec un peu d’entraînement, vous pourrez même obtenir votre quart d’heure de gloire à la machine à café avec des mots savants comme « opprobre », « aréopage » ou encore « abhorrer » (à vos risques et périls).
3. Écrire sur des thèmes que l’on ne maîtrise pas
En tant qu’écrivain, vous serez amenés à rédiger sur autant de sujets divers que votre imagination vous le permettra. Mais comment faire pour colmater ses « trous de cultures » (Pierre Desproges) et écrire sur une thématique méconnue ? La réponse est simple : être curieux. Quand on travaille sur un livre, l’une des activités principales consiste à se renseigner sur tout et rien (et surtout sur rien). En faisant cela, vous n’aurez aucun mal à vous approprier une sémantique spécifique, décrire avec précision un lieu dans lequel vous n’êtes jamais allé ou tout simplement devenir incollable sur des sujets insoupçonnés.
D’une pierre, deux coups, vous développez aussi une solide culture générale sur une multitude de domaines variés. Ce qui vous sera bien utile dans la gymnastique mentale inhérente au métier de rédacteur, au moment de jongler entre les demandes d’articles de niche de vos clients, de vulgariser une source scientifique complexe ou encore de postuler à la prochaine session de Questions pour un champion.
4. Gagner en rigueur et en productivité
S’il y a bien une qualité que développe un écrivain, c’est la discipline. Chaque mot, phrase, paragraphe, page exige un travail de rigueur pour bâtir l’histoire qui germe dans votre esprit. Tous vous le diront : un livre, c’est un marathon. La persévérance, l’obstination et la détermination sont les ingrédients du succès pour aller au bout de votre projet et de votre scénario. Car un écrivain n’est pas tous les jours frappé du génie créatif. Il n’échappe pas au syndrome de la page blanche qu’il fuit comme un esprit frappeur. C’est pourquoi il apprend à y faire face avec tout un tas de stratagèmes.
Par exemple, procéder à une lecture active et attentive d’autres ouvrages, noter dans ses notes de téléphone chaque début de réflexion et tracer un chemin de fer imparable pour ne jamais être à court d’idées. Des habitudes qui ne vous quitteront plus et qui feront de vous un rédacteur organisé et structuré. En voilà une compétence professionnelle de qualité !
5. Entraîner son imagination et sa créativité
L’impact de l’écriture sur le cerveau n’est plus à démontrer. La création d’un roman implique une stimulation mentale à tout instant. Bref, l’écriture inventive, c’est un sport. Et qui dit sport, dit entraînement. Vous développerez très vite des réflexes au service de votre intelligence créative. Plus besoin de vous retourner le cerveau dans tous les sens pour gommer les tics de langage et tournures redondantes, résoudre l’énigme d’une phrase alambiquée, contourner le manque d’inspiration et insuffler aux mots une mélodie agréable pour le lecteur.
Et concrètement ? Vous pourrez par exemple vous appuyer sur vos facilités à créer une histoire : comme dans tout bon roman, l’art du storytelling est fondamental quand il s’agit d’intéresser le client, de lui vendre une histoire, des valeurs. De quoi vous permettre de valoriser votre plume comme il le faut au moment voulu.
6. Savoir gérer son temps
On ne va pas se mentir : le mythe de l’écrivain qui se lève le matin pour écrire – et seulement écrire – est un cas rare et unique. C’est pourquoi il est vital de développer une mécanique de routine pour se libérer du temps à consacrer à son projet. Se lancer dans la rédaction d’un livre, c’est respecter un agenda à la lettre. Vous aiguisez donc votre acuité quant à l’ampleur d’un projet à réaliser : Combien de temps cela va-t-il me prendre ? Vais-je réussir à respecter la deadline, relecture et corrections incluses ?
Vous apprenez à vous connaître, à vous faire confiance et, surtout, à faire de vos sessions d’écriture une bulle créative dans laquelle vous vous enfermez pour maximiser votre temps. Ne pas se laisser déborder, n’est-ce pas là une qualité que tout le monde rêverait d’avoir ?
7. Vous valoriser auprès des autres et (surtout) de vous-même
Dans le monde du travail de rédaction, écrire un livre est un « game changer » qui permettra de valoriser votre profil et de développer votre crédibilité. Votre savoir-faire fera gage d’autorité. Rien de tel pour décrocher de nouvelles missions ! Mais ce n’est pas tout. Si je devais retenir un avantage parmi les 7, ce serait celui-là : devenir écrivain aide à se construire sur le plan personnel. Arriver au bout de son récit, de la première page au démarchage des maisons d’édition, exige une grande force mentale sur laquelle vous pourrez vous appuyer. Pas convaincu ? Des études le prouvent : écrire soigne la dépression, diminue le stress et favorise le sommeil.
Écrire, c’est une respiration.
Julien Green
Prendre la plume rend donc heureux, en bonne santé, et riche, très riche (en tout cas, on vous le souhaite).
Pour conclure
Bon, les qualités d’auteur, c’est une chose. Mais garantissent-elles vraiment de devenir un excellent rédacteur web ? Difficile d’être aussi catégorique. Il est également important de développer une excellente culture internet et de connaître les codes de chaque plateforme Internet mais aussi de savoir rédiger pour les moteurs de recherche. Google adore qu’on lui mâche le travail. Il faut donc pouvoir optimiser vos articles en fonction des contraintes SEO et des mots-clés qui vous référenceront et vous feront connaître auprès de nouveaux clients. Soit… Toujours est-il que vous vous serez approchés de la compétence sine qua non : savoir écrire, et bien écrire. Pour que les mots jamais ne vous manquent. Pour écrire un texte comme on écrit une chanson. Pour, comme le disait si bien Martin Eden, « savoir rendre les couleurs et les lumières ». Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?